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 1 - Création de l'entité "The Joke"

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AuteurMessage
Wendygo
Prisonnier
Wendygo


Nombre de messages : 115
Date d'inscription : 12/11/2005

1 - Création de l'entité "The Joke" Empty
MessageSujet: 1 - Création de l'entité "The Joke"   1 - Création de l'entité "The Joke" EmptyMer 16 Nov - 16:20

Les Losts étaient tous rassemblés dans leur squat de Kings Row. La plupart était avachis dans des sofas miteux, récupérés au dépotoir, en train de jouer avec leurs flingues. Les autres, après s’être injectés leur dose, étaient vautrés par terre, les yeux rouges, la bave aux lèvres.
Leur chef, un géant radioactif à tête de clown, riait des mauvaises blagues qu’il racontait à ses hommes, tout en comptant les liasses de billet que leur avait rapporté leur dernière mission. Il s’agissait au départ d’un simple cambriolage, mais l’affaire avait tourné différemment car la famille, supposé absente, était en fait, à la maison. Mais bon, ils avaient bien rigolé, surtout avec la fille !
Poum Tzim Boum . . .
Un souvenir flou, qui se précise. Je m’appelle . . ., non je m’appelais Amandine. Mon père et ma mère sont devant moi, je tiens mon petit frère par la main. Nous devions sortir au restaurant pour l’anniversaire de mariage de mes parents, mais le téléphone sonne. Je coure.
C’est une de mes amies, elle me dit que le concert des Warps est retransmis ce soir. Je fais un caprice. Mes parents cèdent. Ils cèdent toujours. Nous restons à la maison ce soir.
De la musique, ma famille, une explosion, et tout s’affole . . .


Personne ne se méfiait dans le squat. Qui viendrait attaquer des Losts chez eux ? Mais quelqu’un sourit dans l’ombre, un sourire comme on en voit même pas dans ses pires cauchemars.
Un crachotement qui s’amplifie, alerte les Losts. C’est un haut-parleur qui grésille ! Puis des cuivres résonnent, suivi de roulement de tambours, et les malfrats entendent, éberlués, une musique de cirque. Tous se lèvent, arme à la main, prêt à en découdre.
La porte vole en éclats, et tous se focalisent sur la silhouette qui se dessine dans l’encadrure de la porte. C’est un des leurs, mais un détail cloche. Il est bâillonné par un adhésif, et semble avoir quelque chose dans la bouche.
- « Mmmmmhh, mmmmmhh ! »
Le regard de l’infortuné, croise celui de ses congénères, leur laissant un très mauvais pressentiment. Et sa tête explose, éclaboussant tous ceux qui étaient au première loge !
Poum Tzim Boum . . .
La vitre du salon explose, et mon père est transpercé d’éclats de verre. Je hurle. Une horde d’êtres monstrueux prend d’assaut la maison.
Un horrible clown me regarde et sourit. Il s’approche de moi, me met la main sur la bouche et dit : « Les enfants ! Cette petite famille me semble accueillante. On va rester un peu pour s"amuser ! ». Mon père gît dans une mare de sang, il se noie dans son propre sang, j’entends les gargouillis ! J’ai envie de vomir !
Mon petit frère se rue vers sa chambre, terrorisé. Un homme au visage défiguré lui vide son chargeur dans le dos. Mes yeux me brûlent.
Le clown cauchemardesque sort un couteau, et me dit : « Toi et moi, ce sera très long, ma beauté ! » Sa lame pénètre lentement dans ma chair, et fouille le plus profondément possible. Je ne pensais pas qu’on pouvait avoir si mal. Je ne pensais pas qu’on pouvait faire ça. Le temps s’arrête, et je vois Dieu. Non, c’est un escargot. . . je crois.


Une voix de femme, stridente, retentit : « Bonjour, les pitits n"enfants, ça va bien ? ».
Les Losts aperçoivent une frêle silhouette bariolée, un maquillage vert sur un teint blafard, une perruque rouge, et un vague costume violet constellé de larges trous.
Du gaz remplit la pièce, asphyxiant les squatteurs, et bloquant toute visibilité. Les Losts se ruent vers les sorties, et se retrouvent bloqués par une toile poisseuse qui bloque tous les passages. Quelqu’un a condamné la maison !
Clic ! une goupille tombe à terre. Frraaaooouuutttcchhhhh ! Un torrent de flammes se déverse dans le squat. Des hurlements retentissent.
La silhouette rentre alors en action. Une tornade verte et mauve crache un déluge de métal sur le gang. Les balles pénètrent dans les corps, aussi facilement qu’une lame dans une gorge. Puis elles explosent, laissant place à l’horreur. Les Losts ont peur. Ooooh oui, ils ont peur.
Car la silhouette n’est pas la pour les tuer, elles les amènent en enfer.
Poum Tzim Boum . . .
Mes yeux sont révulsés, mais mon esprit voit. On me maquille. Un clown me maquille à l’acide, me sculpte avec un couteau, puis me crucifie sur le mur du salon. Pas cool le clown ! Cela dit, accroché au mur, je vois tout. Une femme est pendu au lustre, elle me ressemble. Heu . . . C’est toi, maman ! Tu n’est pas au restaurant avec papa ? Vous auriez pu nous emmener, mon frangin s’ennuie tout seul. J’ai un drôle de goût dans la bouche.
Oh mon Dieu, comment est-ce possible ! Que nous arrive t’il ? Pourquoi ? Que nous veulent t’ils ? Pourquoi mes parents m’ont appelé Amandine ?
Mon père nage dans une piscine rouge, mon petit frère joue à cache-cache, et Maman nettoie le lustre. C’est d’un banal.
Ça picote, on m’électrocute ?
Je sais ! Mes parents sont scientifiques, c’est ce qui intéresse ces monstres. Mais tout est bien caché, ils ne trouveront rien. Il faut avoir vu les étoiles en spirale pour trouver la cachette.
Et très peu de clowns les ont vu . . . En fait, un seul clown a spiralé les astres. Juste une seule petite clownesse !


Un carnage bien orchestré, pur et simple. Une oeuvre d’art. Le chef des Losts apprécie en connaisseur, lui même est un expert. La toile poisseuse ne peut retenir ce colosse inhumain. Le monstrueux clown sort du squat transformé en succursale de la géhenne.
Il se dirige vers le vieux mange-disque jaune fluo, qui crache en braillant, cette horripilante musique de cirque, et l’écrase avec le pied.
Boouummmm ! Mine anti-personnel, ses deux jambes sont arrachées.
Le clown gît à terre, dans une mare de sang, mais sa constitution modifiée le maintient en vie, malgré l’horrible douleur.
Il entend des pas, à travers les flammes et les hurlements.
Une silhouette féminine se dessine dans la clarté de l’incendie.
Un visage blafard peinturluré de vert lui sourit. Ce qu’il aimerait pouvoir oublier ce sourire. Et ces yeux . . . Des yeux vairons, un vert, un bleu, les pupilles dilatées, aucun battement de cils.
Un horrible cri s’échappe de la bouche du clown lorsque la silhouette lui enfonce lentement, très lentement, une lame de couteau jusqu’à l’os. Puis la silhouette décide de raccourcir encore le clown, au couteau, jusqu’a en faire un gigantesque homme tronc.
Poum Tzim Boum . . .
Héhé, ils sont partis, ils n’ont pas trouvé les inventions de mes parents. Je rampe jusqu’à la cachette. Je me vide de mon sang. Pas grave, je le remplacerai. J’esquive au passage deux tortues. Et voila, le travail de la science : des gadgets, des armes, de la nanotechnologie, des nains dans des machines. Des nains me réparent, dans mon corps, me rendent plus fort, injection de nanomachines ! Je suis défiguré, ça doit être l’acné. Du maquillage et on n’en parle plus. Ce vert est magnifique sur mes yeux.
Il y a des flingues, des grenades, des robots, un raton laveur, et une perruque rouge. Non. Délire !
Je sors dans la nuit. Sublime kaléidoscope de couleurs artificielles. Je vois un gars dans la rue. Je vais lui demander mon chemin. Le cirque le plus proche. Celui avec le plus gros clown. Je ne veux pas faire peur au gars . . .
Je lui fait mon plus beau sourire.


La silhouette enfonce le canon de son gigantesque flingue dans la bouche du clown.
- « C"est l"histoire de deux fous qui veulent s"échapper d"un asile. Ils sont sur le toit de l"établissement, et un seul saut leur permettrait d"être libre. Le premier saute sur le toit voisin, mais le deuxième hésite. « N"ai pas peur, lui dit le premier, je sais quoi faire. Je vais allumer ma lampe torche, et tu n"aura qu"a marcher sur le faisceau lumineux pour me rejoindre ». Mais le deuxième refuse, et lui dit alors « tu me prends pour un fou, lorsque je serai à mi chemin, tu éteindra la lampe ! »
Poum Tzim boum . . .
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