"341-568"

[ initialement posté par Gaëtanne Miller ]

- Nebraska / Pénitencier de Lincoln, Aile B / secteur Haute Sécurité Psychiatrique –
- Le 02/02/05 – 21h48 –

Plusieurs bruits de pas hâtifs résonnent sur les grilles en métal qui font office de sol dans le couloir faiblement éclairé par les néons de veille qui mène a la « sphère » de détention du matricule « 341-568 ». Marla Jones, la responsable du secteur, emboîte le pas au deux « visiteurs », elle s’arrête soudain devant la grille de sécurité hi-tech qui obture la passage, puis se tourne vers Amanda en s’adressant a elle d’un ton grave..

« _ On vous a communiquer les consignes de sécurité a respecter ? », Amanda acquiesce
« _ Eh bien je vais me charger de vous les rappeler », dit-elle en déverrouillant la grille qui s’ouvre dans un bruit sourd et grinçant, «.Vous savez ce que c’est… les procédures ».

Ils empruntent un petit escalier, Amanda se rend compte que les marches qui soutiennent a présent leur pieds ne sont plus faites de métal, mais de ce qui parait être une matière plastique qui les conduits jusqu'à un local qui a tout l’air d’être un vestiaire commun.

Marla reprend en refermant la porte derrière eux : « Bon, alors voila, vous ne devez rien avoir sur vous qui soit susceptible d’être conducteur, lunettes, stylo, chaussures coquées, bouton de manchettes, *regarde Amanda* armature de soutien-gorge, autant d’objets métalliques auxquels on ne pense pas forcément, vous avez dans cette armoire derrière vous… * désigne un casier en le pointant du doigt*..une combinaison de rechange au cas où ça le nécessiterait, ensuite… »

Amanda interrompt la gardienne en chef en lui coupant la parole.
«_ Nous avons déjà été briefés et avons prit nos dispositions concernant cette « visite », lieutenant.
_ ..euh..bien, dans ce cas, je me demande bien ce que vous faites ici, si vous pensez pouvoir obtenir quelque chose d’elle j’ai bien peur que vous ayez fait le déplacement pour rien.
Elle ne parle plus depuis des mois, elle reste sans rien faire, se nourrit a peine, et ne fait que chanter des comptines pour enfant, celle la, elle est complètement « déconnectée ». J’en ai vu des débiles profonds dans ma carrière, mais des comme ça, jamais, depuis 3 ans qu’elle est ici, on lui a recenser pas moins d’une dizaine de « personnalités » différentes, on dénombres pas moins de 22 contrôleurs qui ont eut les neurones grillées en voulant pénétrer son esprit alors qu’elle était anesthésiée, sans compter les gardiens qui se sont laisser prendre a son petit jeu, je me demande pourquoi le gouvernement tient tant à la garder en vie.

_ Des contrôleurs ? rétorque Amanda.
_ Oui, nous autre ici, les appelons « Psyckers », il s’agit en fait de clones mutants qui nous permettent de sonder l’esprits des détenus, visiblement celui de 341-568 où Gaétanne Miller puisqu’il s’agit de son identité, est un véritable labyrinthe, de plus la consommation de stupéfiant a haute fréquence comme la « dyne » n’a pas arranger tout ça ;
*Marla active l’interface d’un moniteur* ; mais grâce a « Treashold », un agent gouvernemental qui plus était puissant télépathe, nous avons pu recueillir quelques informations intéressantes et à la foi troublantes..
Elle serait, selon lui, responsable du carnage de sa famille,son père serait toujours en vie, selon le rapport des soldats du feu établit a l’époque, il aurait trouver la fillette jouant a la dînette avec son ours en peluche au milieu du brasier qui consumait le domicile familial, comme si de rien n’était, ce serait son premier crime si l’on peut appeler ça ainsi, et elle n’en est pas rester la.

*Marla zappe de fenêtre en fenêtre* ah…. Voila le rapport d’étude sur ses « capacités », c’est une « climatique » si j’en crois ce qui est inscrit ici, elle maîtrisait les éléments.
_ « maîtrisait » ? relève Amanda.
_Oui, comme je vous l’ai dit, 341-568, maîtrise à peine l’art de s’alimenter de maniéres autonomes depuis à peu prés 5 mois.
_Comment cela se fait il ? Je n’ai pas eut vent de cela *ton sec*

_Eh bien *regarde leurs laissez-passer*..Mlle Peterson, avant de se retrouver a l’état avancé de légume, notre cher Treashold nous a rendu le grand service d’isoler la personnalité la plus dangereuse de 341-568 quelques parts dans les méandres de son esprit.
Bien qu’on la croirait lobotomisée, il n’en est rien, selon les experts elle aurait l’age mental d’un enfant en bas age, si ce n’est qu’elle fredonne sans cesse les mêmes airs de chansonnette.
Elle est encore capable d’user de ses pouvoirs, mais ignore qu’elle a la capacité de le faire…enfin, c’est ce qu’ils disent, en tout cas, ici, nous ne prenons pas de risques, les procédures sont toujours en vigueurs.

_ Il était convenu que nous nous entretenions avec.
_ Oui, je suis au courant, aussi je vais vous demander de me signer ces « décharges », de passer sous ce détecteur de conducteurs et de vous diriger vers ce sas, une foi à l’intérieur, vous serez orientés vers la passerelle B-91, la sphère en résine de 341-568 se trouve au bout, je garde un œil sur vous grâce a mon écran de contrôle au cas ou il y aurait un problème.
*une impulsion sur une touche, puis s’approche du micro de la console*… Détenue 341-568, veuillez gagner votre siège de soin. »

On peut voir sur un écran Gaëtanne exécuter les ordres de Marla, le siége se verrouille, un voyant sur le pupitre électronique vire au vert.
« c’est bon, vous pouvez y aller, restez prudents surtout.. »

Marla observe longuement son écran, on y aperçoit Amanda Peterson qui semble conserver la parole, son « confrère », sur ses gardes légèrement en retrait dans la cellule, et Gaëtanne, figée dans son siège, incapable du moindre mouvement.

« _..... Voila, Gaëtanne, ce que j’ai a te proposer, je te laisse précisément 48h pour prendre ta décision... » ; Gaëtanne continue de fredonner comme elle l’a fait depuis le début de l’entretien, puis s’interrompt soudainement , et porte enfin son attention sur les visiteurs…

« _J’accepte » ; dit elle d’une voix claire et décidée en lançant à Amanda un petit clin d’oeil avant de laisser lentement retomber son regard vers le sol et de reprendre sa chanson d’une voix douce : « …Promenons-nous dans les bois… pendant que le loup n’y est pas…si le loup y’était… il vous mangerait… ». Amanda esquisse un sourire de satisfaction, et après un bref regard complice vers son « équipier », fait signe à la caméra d’ouvrir la lourde presse en résine qui bloque la sortie avant de s’y engouffrer.