Indication : En cliquant sur les liens vous pourrez entendre des morceaux de musique qui illustre le texte.-------------------
GENERIQUE---------------------
-------------------
PROLOGUE---------------------
Lundi 03/02/06, 3:42 PMJe suis le soldat de seconde classe
Charles Miller, j'ai 34 ans. Je suis agent de sécurité du SOS. Mon rôle consiste, entre autres, à inspecter les cellules des prisonniers membres du SOS lorsque ceux-ci sont en mission afin de vérifier qu'ils ne cachent aucun élément pouvant mettre en danger les biens et les personnes publics.
Je prends ma mission très à cœur et suis particulièrement consciencieux surtout lorsque l'on connaît l'origine des membres du SOS… des terroristes, des meurtriers, des malades mentaux… bref des personnes qui seraient sans aucun doute condamnés à la peine capitale si elles venaient à passer devant un tribunal qu'il soit civil ou militaire, en tout cas c'est la peine que je leur infligerais si j'étais juge.
D'ailleurs j'exècre l'existence de ce SOS. Je ne vois pas en quoi le gouvernement a la nécessité de faire appel à ces monstres. Je suis persuadé qu'il y a de nombreux services dans l'armée qui seraient tout à fait apte à les remplacer… ça doit encore être un coup de ces gauchistes de démocrate bon à rien.
Me voici devant la cellule de
Vicky Hugues. J'ai reçu des ordres très stricts concernant sa cellule. En effet, ma hiérarchie m'a expliquée que cette "
Wish" était particulièrement encline à dissimuler des objets d'un degré de dangerosité particulièrement élevé. Par conséquent, c'est la seule cellule que nous examinons au moins une fois par semaine. D'ailleurs pour se faire, je reçois l'aide de
Theo Goldenstein, l'assistant de
Moore, le chef du service technique, muni de nombreux appareils de détection ultra-perfectionné.
Le protocole est désormais bien huilé, nous commençons par les sanitaires y compris une inspection de l'ensemble des réseaux (plomberie, ventilation et même les gaines dans lesquelles circulent les réseaux électriques). Puis ensuite nous passons à la pièce principale, nous démontons tous les éléments susceptibles de dissimuler quelconque objet, y compris les plaintes, luminaires, meubles, portes etc. Le tout est bien évidemment soumis à une analyse fine de
Theo. Ensuite nous passons à l'examen de l'ensemble des effets personnels du prisonnier. Tout est inspecté sous la moindre couture. Rien n'échappe à notre inspection.
Tiens,
Theo Goldenstein me fait signe de venir, il a trouvé quelque chose !! C'est la deuxième fois que cette chienne de terroriste laisse traîner un truc… la dernière fois c'était un bout de métal qui s'était révélé totalement inoffensif… ce coup-ci une pilule bleue sur la moquette… tiens bizarre.
La pré-analyse permet de lever le doute quand à l'éventuel présence d'un produit toxique dans l'enrobage. Les analyses terrains (spectrale, thermomécanique, plasticité, balayage à commande adaptive, étude de la R et D… ) ne donnent rien.
Nous prenons donc la décision de procéder à l'évacuation de l'objet suspect en le plaçant dans un container sécurisé afin que celui-ci soit analysé de manière plus approfondi dans le laboratoire du service technique.
On pourrait penser que ma mission s'achève ici mais ce n'est pas le cas. Même si bien évidemment c'est le service technique qui va le plus travailler, je continue de superviser le tout tant sur le plan opérationnel qu'administratif.
Mardi 16/02/06, 6:28 AMConcernant la pilule bleue trouvée dans la cellule de la détenue
Hugues, au bout de deux semaines d'analyse les rapports du service technique n'ont pour le moment rien donné.
Lors de la réunion de présentation de l'ensemble des rapports par
Moore et
Goldentstein du service technique, j'ai pu noter qu'il ne restait plus qu'à procéder à l'analyse de biologie moléculaire (ou un truc du genre d'après ce que j'ai pu comprendre à leur charabia) et que pour ce faire, l'objet suspect devait être transféré aux services médicaux, ce qui ne m'enchante guère car pour ce qui me concerne ce service est peuplé par des personnes peu précautionneuses et particulièrement inutiles, un vrai ramassis de "manches à couilles".
Je n'ai hélas pas d'autre choix que d'accepter, cependant, je note que je soutiendrai la demande du service technique pour que le laboratoire de biologie moléculaire leur soit rattaché afin qu'ils supervisent eux-mêmes ces analyses si l'on me consulte, ce dont je doute mais sait-on jamais.
Je signe donc tous les documents pour le transfert de l'objet suspect au service médical.
Mardi 16/02/06, 2:27 PM(...)
- Hé
Michaël c'est quoi c't'espèce de machin là posé sur la banque d'accueil ?
- < voix au loin se rapprochant > Quoi ? Qu'est-ce tu racontes
Donald ?
- Là l'espèce de glacière !!
- Ah ça. C'est un truc qui vient du service technique.
- Tiens qu'est-ce qui nous veulent ces tarés du service technique ?
- Sur les documents administratifs, c'est indiqué que c'est pour le labo pour "analyse complémentaire".
- Peuvent pas le faire eux-mêmes ces feignasses de la technique ?
- Oh je sais pas moi,
Michaël. Bon appelle le labo pour qu'ils viennent récupérer leur truc là.
- Et pourquoi moi d'abord ?!
- Tu veux p'tète t'occuper de préparer la venue de la prisonnière du SOS peut-être ?
- La p'tite avec les cheveux rouge ? Euh… c'est bon j'me charge de prévenir le labo.
(…)
Mardi 16/02/06, 8:19 PM(…)
- Je vous pose ça où,
Peter ?
- Là sur cette paillasse,
Michaël. Répond sans même décrocher son regard du microscope, un homme : la trentaine, un peu malingre, les cheveux brun gras et pelliculés portant une blouse constellées de tâches aux couleurs diverses et variées.
L'agent fait de la place sur la plan de travail encombré afin d'y déposer un container. Un dossier laisse échapper son contenu et une boîte de pétri se brise en tombant au sol. Une odeur d'œuf pourri commence à emplir la salle.
- Faites attention !! S'écrie
Peter qui remet ses lunettes dont l'une des branches est tenue par de l'adhésif blanc.
- Bah quoi je l'ai déposé sur la paillasse ou non ? Sourit l'agent
Thorndale en sortant du laboratoire
- Oui.. euh… Mince ma culture de Caenorhabditis elegans !! S'exclame
Peter à la vue de la lame brisée au sol
Après quelques minutes passé à nettoyer les dégâts sans réussir à éliminer définitivement l'odeur d'œuf pourri,
Peter se saisit enfin du dossier joint au container sécurisé. "Bon qu'est-ce qu'ils veulent la technique…" pense-t-il à haute voix en feuilletant le dossier.
"Bon". Il ouvre le container dans lequel se trouve une boîte isotherme métallique.
Peter se bat avec la serrure… lorsque celle-ci cède tout à coup laissant échappé le contenu au sol.
"Arf !!" s'exclame
Peter qui se met à quatre pattes pour chercher le contenu. "Ah voilà". Il récupère une pilule bleue, se relève et l'observe attentivement. "Hmmm… mouais c'est une pilule" conclue-t-il. Une sonnerie téléphone vient troubler cette première phase d'observation.
- Laboratoire de biologie moléculaire,
Peter Myer j'écoute ?
-
Peter, avez-vous préparé les médicaments pour le prisonnier "Memento" comme je vous l'avais demandé la semaine dernière ? Je vous rappelle tout de même que c'est votre premier travail et que vous n'êtes détaché que
provisoirement au labo.
- Euh… oui oui Lieutenant
Chapman, bafouille
Peter, qui nerveusement remonte ses lunettes à l'aide de son index
- Bon, je passe les récupérer dans exactement 22 minutes.
- ça rou… euh c'est bien… enfin je veux dire que ce sera prêt.
- Parfait.
<Bruit de la tonalité>
Peter raccroche le combiné. Il se lève, dépose la pilule bleue sur le meuble bas. Puis retourne à son microscope.
(…)
Mardi 16/02/06, 8:41 PM(…)
La porte du laboratoire s'ouvre violemment.
Peter, toujours installé à son microscope, sursaute.
-
Peter, je vous sais gré de bien vouloir me remettre les médicaments, fait une superbe femme brune aux yeux vert émeraude, aux cheveux noir de jais attaché en chignon, habillée d'une blouse blanche ouverte révélant un tailleur de couleur gris très strict mais ne cachant pas ses formes voluptueuses.
- Euh…oui… Lieutenant
Chapman bredouille
Peter, qui sent une goutte de transpiration perler sur son front.
Il se lève se dirige vers l'armoire réfrigérée
- J'attends, insiste la jeune demoiselle.
En proie à une crise de tremblements,
Peter n'arrive pas à insérer la clef dans la serrure de l'armoire. Il y parvient après plusieurs essais et se saisit d'une boite blanche en plastique.
- Contrôlez-vous
Peter, reprend le Lieutenant visiblement agacée.
Peter sursaute et laisse échapper la boîte qui, en tombant, vient déverser une partie son contenu sur le meuble bas et le reste au sol.
- C'est du joli… soupire le Lieutenant
Chapman qui ne peut s'empêcher de trouver l'individu quelque peu cocasse comme à son habitude.
Peter s'empresse de ramasser les pilules bleus et de les remettre dans la boîte tant bien que mal. Une fois le tout récupérer il tend la boîte au lieutenant qui lui prend sèchement.
- Enfin ce n'est pas trop tôt. Bon je vous laisse
Peter. A plus tard, dit-elle en sortant du laboratoire en claquant la porte.
<Bruit sourd d'une porte qui claque>
- Oui à bientôt…
Peter soupire. Il essuie ses lunettes un peu embuées, les remet en place délicatement . La vue trouble fait place à celle d'un container ouvert sur une paillasse quelque peu encombrée.
"Oh punaise !!" s'exclame-t-il. Il se précipite vers le meuble bas. Plus de pilule bleu !! Il regarde au sol, puis se met à genou et passe sa main sous le meuble bas…. Ah, il sent quelque chose, on dirait bien que… Il sort son bras de dessous le meuble bas non sans se cogner… la pilule bleue !
Il s'assoit en s'adossant au meuble bas et soupire de soulagement. Il observe la pilule bleu, c'est bien elle, elle est bleue.
"Tiens c'est le même type d'enrobage que j'utilise".
-------------------
PUB---------------------