5 - J.L.V.d.M. : Archives

(oui, je sais, je passe de 1 à 5, mais c'est pour que la chronologie soit claire.

1 - Malyss : Sujet n°493
2 - The Joke : The Joke is killing !
3 - The Joke : The more I see - The less I believe
4 - The Joke : I don't wanna be me
5 - J.L.V.d.M. : Archives

Comme vous êtes de fidèles lecteurs, je vous ai mis les titres originaux, et non les versions modifiés pour S.O.S (oui, je sais j'en fait trop, mais je vous aime ).

Pour info, entre le texte 3 et 4, The Joke a été incorporé dans la J.L.V.d.M. (Justice League of Val de Marne).
Cette rencontre entre la folle psychopathe et les pros de la ringardise super héroïque a été conté par Coffy/Wish, et c'est pour ça que je ne me permet pas de poster ce texte à sa place.

J'espère que ça vous plaira. )


J.L.V.d.M. (de gauche à droite) : Coffy, The Joke (costume des années 30), MiracleMan, The Vodoo Queen, Dr Ignus


Nous sommes dans un grenier. Plus précisément le grenier du quartier général de la Justice League of Val de Marne. Il fait sombre. Une trappe s’ouvre et un filet de lumière venant d’une lampe torche perce les ténèbres.
Un tête de jeune fille blonde apparaît à travers la trappe.
« C'est bon, on y est ! », dit-elle
« Personne ne nous a vu, mission accomplie », lui répondit une autre voix.

La gamine blonde se hissa dans le grenier, suivi d’une autre silhouette féminine, plus grande qu’elle. La deuxième silhouette tira sur une corde pour hisser quelque chose. Il s’agissait d’un panier, contenant un chien.
La gamine blonde avait approximativement onze ans, des yeux bleus, était coiffée avec des couettes, et portait un magnifique pyjama rose, agrémenté de chaussons à tête de chat. Elle se nommait Alice Mc Brain, mais tout le monde l’appelait Malyss. Elle avait la particularité d’être la gosse la plus rapide du monde.
Celle qui l’accompagnait semblait avoir seize ans, vêtue d’une simple chemise grise trois fois trop grande pour elle, pieds nus, ses cheveux d’un rouge flamboyant, n’étaient pas attachés, et cachaient un peu son visage que l’on devinait assez pâle. Ses yeux étaient vairons, un vert émeraude, et un autre bleu ciel. Elle s’appelait Amandine Cain, mais était plus connu sous le nom de The Joke, la tueuse psychopathe.
Quand au chien, il s’appelait Barnabé.

Amandine : « Rappelle moi ce qu'on fait ici, à cette heure tardive ? »
Alice : « Ze voulais te montrer les arssives de la ligue, grande soeur ! tu vas voir, c'est rigolo ! »

Alice appelait toujours Amandine, grande soeur. Elle avait de suite adoptée l’adolescente comme quelqu’un de sa famille, dés que The Joke eu intégrer la Justice League of Val de Marne. La peste supersonique s’ennuyait parmi tous ces adultes.
Amandine se laissait faire. Elle était beaucoup plus calme, plus stable quand Alice était dans les parages. Toutes les images violentes qui avaient donné naissance à The Joke, devenaient plus floues lorsque Malyss taquinait Amandine, lui rendant un peu de l’enfance qu’elle avait définitivement perdu lors du massacre de sa famille.

Alice : « Tiens, tout est là, dans les boites en carton. »
Amandine : « Effectivement, il y là des rapports, des photos, des articles de presse, . . . »
Alice : « Tiens, c'est là photo de Wonder Zoke que z'ai utilisé pour te déguiser l'autre fois ! »
Amandine : « Oui, je m'en souvient, petite peste. »

Amandine : « Sur le rapport, il est marqué qu'elle s'appelait Juliette Laroche, il s'agissait d'une ancienne fille de joie, qui s'était retournée contre les proxénètes qui la harcelait. On la nommait Wonder Joke, parce qu'elle avait un sens de la répartie très humoristique pendant ses combats contre les criminels, et qu'elle n'utilisait que des armes non mortelles. Des armes non mortelles ! Tu parles d'une cruche !
Alice : « C'était pas la même époque, grande soeur ! Elle faisait partie de la Zustice Society of Val de Marne, créé en 1938 par mon grand-père Mr Robert Mc Brain, un immigré écossais que l'on appelait Docteur Speed. Il tenait ses pouvoirs d'une potion, comme mon père et moi. Mais ze suis sure qu'il n'était pas aussi rapide que moi. »
Amandine : « Personne ne l'est, Alice »
Alice : « Ezact, grande soeur ! Tiens, c'est la photo de mon grand-père. »
Amandine : « Il a l'air bien ringard, le vieux ! »
Alice : « Bah oui, comme tout les vieux ! »

Amandine : « Y avait qui d'autres, dans cette Justice Society ? »
Alice : « Deux monsieur noirs. Tiens v'la les rapports ! »
Amandine : « Le premier s'appelait Jazz, on le considérait comme charmant, cultivé et invulnérable. Y a même une photo. »
Alice : « Fais voir ! C'est marrant, sur la photo, il dégaze la même aura que Coffy ! »
Amandine : « La photo a sûrement été surexposée. »

Alice : « Le deuxième se faisait appelé Baron Samedi, c'était un sorcier craint et respecté. »
Amandine : « Comme le Docteur Ignus ? »
Alice : « Mais non, pffff, personne ne respecte le Docteur Ignus, voyons ! »
Amandine : « Ha oui, c'est vrai ! T'as vu, le Baron Samedi a un crâne peint sur le visage comme Voodoo Queen. »
Alice : « Ah oui, c'est bizarre. Faudra que ze lui demande, si elle connaît ce type, à Voodoo. »

Le chien Barnabé était stupéfait. Si seulement les super vilains de Paragon City pouvaient admirer le spectacle dont il était le seul et unique témoin. Deux des plus grandes terreurs de la pègre locale tenaient une pyjama-party dans un grenier, en s'esclaffant sur des vieilles photos jaunies.
Alice, alias Malyss, était le bolide le plus doué de sa génération. Elle avait depuis longtemps dépassé la vitesse du son, et s’approchait de plus en plus de la vitesse de la lumière. Rien sur cette planète n’était plus rapide qu’elle.
Et elle restait accroché au cou d’Amandine comme un bébé à sa peluche favorite.
Amandine, sous le nom de The Joke, provoquait une terreur viscérale chez tous les criminels possédant quelque chose s’approchant d’un cerveau. Sa violence, sa cruauté, et son inventivité à trouver des nouvelles techniques de massacre, lui donnait une réputation de croque mitaine monstrueux dont personne ne souhaitait croiser le chemin. Et elle était assise en tailleur, à dévorer des shamallows, tout en rigolant aux blagues de sa copine.
Rien ne pourrait laisser supposer un seul instant, que ces deux monstres seraient capables de se conduire en petites filles ordinaires, et pourtant Barnabé en avait la preuve sous les yeux.




Amandine : « Y avait aussi un mec qui se trimballait en armure médiévale, avec une grosse épée magique. On l'appelait le Chevalier Miracle. »
Alice : « Mais, c'est naze comme nom ! c'est ridicule ! »
Amandine : « D'après ce qui est écrit dans les archives, certaines personnes ont supposé qu'il s'agissait du chevalier Roland et de son épée Durandal, venu du passé pour combattre le mal. Tiens, regarde la photo, son épée ne te dit rien ? »
Alice : « Ouah délire, c'est la même épée que celle de MiracleMan. Z'en suis sure, ze lui avait piqué pour couper du saucisson, il était furax. »

Amandine : « Heu . . . passons. Il y avait aussi un autre ringard du nom de Captain Ignus, habillé avec une cape, et un slip par dessus sa combinaison. Apparemment, son pouvoir consistait à balancer des boules de feu. Il appartenait à un ordre de magiciens pyromanes, qui combattait le mal, « l'ordre de la boule de feu du Panda sacré. »
Alice : « C'est de cet ordre dont vient le docteur Ignus ! »
Amandine : « Exact, le Doc est apparemment son héritier. »
Alice : « Hé bé, tu m'en dira tant ! »

La peste supersonique et la clown psychopathe se regardèrent et éclatèrent de rire, en pensant qu’un gars aussi peu crédible que le Docteur Ignus pouvait détenir l’héritage d’un ordre sacré de magiciens .

Amandine : « Il y avait quelque chose avant la Justice Society of Val de Marne ? »
Alice : « Certaines coupures de zournaux retrace la création en 1848 de la Ligue des Val de Marnais Extraordinaires. Mais on n'a pas le nom des zens qui la composait. On connaît zuste certains de leurs exploits. »
Amandine : « Lesquels par exemple ? »
Alice : « Ben, après avoir fait le tour du monde en quatre-vingt zours, ils ont été zusqu'au centre de la terre, et ensuite sur la lune. Sinon, ils ont inventé des massines pour aller sous l'eau où dans l'espace. Ils z'étaient en avance sur leur époque.
Amandine : « ça me parait bien exagéré quand même ! »
Alice : « c’est vrai, quatre-vingt zours pour faire le tour du monde, même en marssant, c'est un peu lent. »
Amandine : « Ils ont du en profiter pour faire du tourisme. »
Alice : « Tu parles d'un essploit ! Pffffff ! »

La gamine blonde déballa sur le sol le contenu du sac qu’elle avait amené. Il y avait là : des bonbons, des sandwichs au thon et à la confiture de fraise, un énorme paquet de shamallows pour combler l’appétit d’Amandine, des bougies, des couvertures, et des comics.

Amandine : « T'as apporté de la lecture, je vois. Oh non ! Ne me dis pas que t'as apporté ta collection de « Trolling Girl » ! Elle est nulle cette série !»
Alice : « Mais heu, ze l'aime bien moi. Regardes, c'est le numéro 152, « Trolling Girl contre le Sondeur Fou », ça déssire, tellement c'est trop de la balle ! »
Amandine : « Mouaip mouaip. Dis moi plutôt ce qu'il est advenu de la Justice Society of Val de Marne ? »
Alice : « Ben, ils se sont séparés quelques années après la deuxième guerre mondiale. Apparemment, cette guerre les avait beaucoup fatigué, et ils n'avaient plus le coeur à se battre. »
Amandine : « Et après ? »
Alice : « Ben, en 1960, Docteur Speed, le deuxième du nom, qui était en fait mon père, le docteur Zacques Mc Brain, fonda la Zustice League of Val de Marne, afin d'affronter le maléfique mazicien Zindanos. »
Amandine : « y avait qui dans la League à cette époque ? »
Alice : « Ze sais pas. Z'ai pas encore ouvert tous les cartons des arssives. Ah si ! Y a une fisse sur un des premiers membres, là. »
Amandine : « Voyons voir ça. »
Alice : « Hein ? »
Amandine : « Non ! »
Alice : « C'est . . . »
Amandine : « . . . Pas . . . »
Les deux, en même temps : « . . . Possible ! ! ! »
Alice : « Mais, sur la photo, c'est Coffy ! »
Amandine : « Elle a l'air d'avoir le même age qu'aujourd'hui ! »
Alice : « Mais cette photo date d'il y a quarante ans ! »
Amandine : « Mais alors, ça veut dire que . . . »
Alice : « . . . Coffy n'est qu'une vieille grand-mère de soixante balais ! »

Les deux filles s'esclaffèrent à nouveau, puis se chamaillèrent, en se balançant des sandwichs au thon et à la confiture de fraise au visage.

Le lendemain matin, dans le grenier, une voix féminine retentit.
- « ça y est, je les ai trouvé, elles sont dans le grenier ! » cria Coffy.
- « Qu'est ce qu'elles foutent la haut ? Bordel ! », vociféra MiracleMan, un paquet de Chips à la main.

Coffy, une sculpturale femme noire coiffée d’une coupe afro, se hissa entièrement dans le grenier. Elle tendit la main pour aider Voodoo Queen à grimper avec elle. Voodoo Queen ressemblait beaucoup à Coffy, sauf qu’elle avait de longs cheveux blancs, et une tête de mort peinte sur le visage.
- « Regarde-les, frangine. Elles ne sont pas mignonnes ? », dit calmement Coffy.
- « T'as raison, c'est vrai. Elles sont aaaaaaaaadorables ! », s’émerveilla la reine vaudou.
- « Hein ? Mignonnes ? Adorables ? On parle bien de la peste supersonique et de la tueuse psychopathe, là ? », s’étonna le Dr Ignus qui avait surpris la conversation des deux femmes, alors qu’il était en contrebas du grenier. « Parce qu'on peut les qualifier de beaucoup de choses, mais adorable et mignonne ne sont pas sur la liste. »
- « Et pourtant. », murmura pour elle seule, Coffy, en jetant un regard attendri aux deux fillettes.

Celles-ci étaient profondément endormies, emmitouflées dans leur couverture. Malyss était recroquevillée en position foetale dans son petit pyjama rose, et suçait son pouce. The Joke était blottie contre Malyss, et tenait la gamine dans ses bras. Ses cheveux rouges tombant en cascade sur son visage, que Coffy devinait serein pour la première fois depuis qu’elles se connaissaient. Barnabé, le chien de The Joke, était roulé en boule sur un bout de couverture, au pied des deux gamines, dormant du sommeil du juste.
Tout autour d’elles, étaient éparpillées des vieilles photos jaunies, des vieilles photos de héros.