Service des Opérations Spéciales
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Service des Opérations Spéciales

Super-groupe intégralement roleplay sur Vigilance
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

 

 2 - Incident du Saint Renouveau

Aller en bas 
AuteurMessage
Wendygo
Prisonnier
Wendygo


Nombre de messages : 115
Date d'inscription : 12/11/2005

2 - Incident du Saint Renouveau Empty
MessageSujet: 2 - Incident du Saint Renouveau   2 - Incident du Saint Renouveau EmptyMer 16 Nov - 16:22

Il était minuit. C’est ce qu’indiquait l’horloge du clocher, entourée de ses deux fidèles gargouilles. L’église du Saint Renouveau, située dans un des quartiers les plus paumés de Paragon, s’étirait vers la lune, longue griffe déchirant le ciel.
Le père Patrick, n’avait jamais été un matinal. Il avait donc instauré ses offices tardifs pour justifier ses grasses matinées. Il venait de quitter son presbytère, après avoir vérifié que ses cheveux, toujours noirs malgré sa quarantaine, étaient bien en place. Après avoir adressé son plus beau sourire aux paroissiens présents sur les bancs de l’église, il longea les statues sacrées et prit place dans le confessionnal. Minuit, l’heure du pardon dans l’église du Saint Renouveau.
Ces confessions étaient toujours d’une monotonie exaspérante, ces paroissiens toujours les mêmes, et leur péchés toujours aussi pathétiques. Mais une voix inconnue le tira de son ennui. Une voix d’adolescente, à la fois suave et enfantine. Pour la première fois depuis fort longtemps, le prêtre se redressa sur son siège, et prêta attention au discours.
- « Pardonnez-moi, mon père, car j’ai péché. »
- « Je vous écoute, ma fille, parlez librement »

Le prêtre se demandait quel pouvait être le visage de cette jolie voix.
- « J"ai insulté Dieu, mon père, comme jamais je n"avais insulté quelqu"un auparavant »
- « Et pourquoi avoir fait cela, mon enfant ? »
- « Dieu n"a rien fait pour sauver mes parents, quand ils se sont fait massacrer sous mes yeux. »
- « Je comprends, mais vous ne pouvez pas blâmez Dieu pour des actes perpétrés par des hommes. »
- « Je vois. »
- « C"est le diable qui répand la mal sur terre, et crée la souffrance »
- « . . . »
- « Vous comprenez, mon enfant ? »
- « Je pensais que les enfers servaient à punir les gens mauvais, pas à promouvoir le crime. »
- « Les choses ne sont pas si simples, ma fille, mais je comprends votre douleur. »
- « Je vous remercie mon père. »

La voix se tut un instant, puis reprit sur un ton différend. Alors qu’elle avait été calme et sereine durant la première partie de l’entretien, celle-ci devenait plus hésitante, plus grinçante.
- « Je dois également vous faire part d"autre chose, mon père. »
- « Je vous écoute »
- « Mon père, j"ai péché, car mon hésitation et mon inaction ont provoqué la mort d "un enfant. J"ai été faible. »
- « Comment ça, mon enfant ? »
- « Hier soir, j"ai dormi dans la cour arrière de l"église. Et je vous ai vu rentrer dans le cabanon, avec un petit garçon . . . »
- « . . . »
- « Je devinais le mal suintant de votre sourire, mais j"ai hésité. Ce n"est que lorsque je vous ai vu ressortir seul que j"ai compris mon erreur. Je suis ensuite rentré dans le cabanon. Et, j"ai vu. Vision écarlate déchireuse d"innocence. Je jure de ne plus jamais être faible ! »
- « Cela ne se peut, vous blasphémez ! »
- « Ta gueule, le curé ! C"est moi qui raconte ! »

La voix était maintenant hystérique. La jeune fille dans le confessionnal s’accrochait à la grille. Des doigts gantés de mauve et de vert, semblaient vouloir griffer le prêtre.
- « Je sais aussi, où tu as mis les restes de tes autre victimes. Dans le canal, sous l"eau poisseuse et usée. La pollution comme sépulture. »
- « Non ! »
- « Au fait, j"en connais un bonne, tu veut l"entendre ? »
- « . . . »
- « Qu"est-ce qui est vert et qui pourrie au fond de l"eau ? »
- « Je . . . »

La grille du confessionnal vola en éclat, et un visage de clown ricanant apparu. Un maquillage blanc et vert soulignait la folie de ses yeux vairons. La tête de l’apparition cauchemardesque s’approcha de celle du prêtre jusqu’à le toucher. Front contre front, le fantôme grimaçant hurla :
- « UN CHOU MARIN, IMBECILE ! »

Le père Patrick sortit du confessionnal en courant, mais la petite clown hystérique fut plus rapide. Elle sortit un énorme fusil à pompe, et sourît de toutes ses dents. Braoum ! Le prêtre s’écroula, la colonne vertébrale explosée, et ses entrailles luttant pour se déverser à terre. Il agonisait.
- « Qui. . . êtes-vous ? »
- « Mon nom n"est plus qu"une blague, curé. »
- « Mon Dieu . . . »
- « Laisse tomber Dieu, écoutes plutôt ça ! Tu connais l"histoire de Froutch-Froutch la girafe ? C"est l"histoire d"une girafe qui monte dans un hélicoptère, . . . ET FROUTCH-FROUTCH LA GIRAFE ! HA HA HA HA ! »

La jeune fille bariolée sorti un couteau, et s’approcha du prêtre.
- « Pitié . . . Mon Dieu . . . Pardonnez-moi . . . »
- « Dieu se fout de nous, ce n"est qu"un comptable qui fait des statistiques. Je ne serai pas devenue une méchante poupée, sinon ! A la fin, seul le diable se préoccupe de nos actions. »

Lorsque la police arriva sur les lieux, alertée par les paroissiens qui s’étaient enfuis lors de la fusillade. Les agents furent horrifiés de voir la tête du prêtre posé sur l’autel. Le reste du corps était dans le cabanon de la cour de l’église. A partir de là, l’enquête suivit son cours, et beaucoup de familles d’enfants disparus purent faire leur deuil.

Epilogue :

Une adolescente habillée en clown gît par terre dans une ruelle, le dos au mur, cachée par des poubelles. Un chien errant, venu vérifier qui squattait son territoire, s’approcha d’elle, et remua la queue.
- « Salut toutou ! Tu sais, j'ai toujours rêvé d"un chien qui parle, et qui se prénommerait Barnabé. Parce que, tu vois, les poissons volants c"est jolie, mais pour la conversation, c"est plutôt limité. »

Le chien errant sembla approuvé, et même sourire. Il s’assit finalement, et veilla sur le sommeil de la jeune fille. Peu d’humains comprennent vraiment les chiens.
Revenir en haut Aller en bas
 
2 - Incident du Saint Renouveau
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Service des Opérations Spéciales :: Archives :: Anciennes histoires du S.O.S.-
Sauter vers: