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 Mais d'où viens-tu Komsomol ?

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Pyrolyse
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Pyrolyse


Nombre de messages : 393
Date d'inscription : 10/11/2005

Mais d'où viens-tu Komsomol ? Empty
MessageSujet: Mais d'où viens-tu Komsomol ?   Mais d'où viens-tu Komsomol ? EmptyVen 8 Sep - 0:13

A cette question, la réponse est simple: de Fontenay ss/Bois.

Komsomol eut une enfance banale dans la classe ouvrière: un père OS chez Renault (par trois Némésis payés par le patronnat); une mère militante de quartier qui doit chercher du travail pour élever ses quatre enfants; une scolarité studieuse mais médiocre à l'Ecole Primaire Pablo Neruda, au CES Karen Cherryl, au Lycée Professionnel Corbier; un bac pro comptabilité/gestion/gros oeuvre; les premières petites copines rencontrées dans les associations de jeunesse et en classe verte au Bois de Vincennes (annexé par Paris, hélas); les premières masturbations sous les tentes lors de colonies de vacances au Parc Naturel de Monfermeil; le sport surtout grâce à l'Association Sportive des Enfants de Parents OS chez Renault (section "victimes des Némésis"); les premières empoignades avec la racaille fasciste ou social-traître lors des élections cantonnales; la première cuite lors de la soirée "Robert Hue et son orchestre" -- vie ordinaire, vie respectable et simple.

Mais il y eut les événements que l'on sait. L'élection du Conseiller Général Paltapine ("sans étiquette"), suivie de ce que les journaux ont appelé par la suite les "événements d'Alfortville", les pleins pouvoirs accordés à Paltapine, etc.

Le moins que l'on puisse dire c'est que, lors de ces événements, le PCF du Val de Marne eut une attitude ambigüe. Certains communistes s'allièrent, d'autres entrèrent dans la résistance, d'autres enfin (et ce sont les pires) prirent leur carte au PS.

Komsomol, dont le nom est tenu secret pour l'heure, était un militant hors pair et obéissant. Dans la continuité de ses études, il était devenu peintre en bâtiment et le soir, il poursuivait sa formation intellectuelle grâce à des associations de culture populaire: il apprit des rudiments de russe, s'initia à la science marxiste, se documenta sur l'histoire de la classe ouvrière et trouva le temps, tout de même, de progresser dans sa maîtrise de la flûte à bec qui était son violon d'Ingres.

Le chef de la section du PCF de Fontenay ss/Bois avait dit: "Sans que nous puissions absolument faire confiance à Paltapine, nous ne pouvons nier qu'il donne des signes évidents d'un attachement sincère à la cause révolutionnaire et cela se comprend dialectiquement" (c'était un ancien énarque parti en stop pour le Larzac en 68 mais qui n'avait jamais réussi à dépasser de beaucoup le périphérique). Komsomol obéissait à cette consigne et lorsqu'une fraction de la section de Fontenay, manipulée par des trotskystes, avait voulu contester cette ligne politique, il avait fait partie des gros bras qui les avaient remis dans le rang.

En visite à Fontenay ss/Bois, Paltapine avait fait forte impression sur le jeune Komsomol et ses camarades de l'équipe de water polo (dont certains étaient est-allemandes). On se souvient encore de quelques formules chocs qui résonnent encore dans les consciences: "Fontenay, port de mer et qui compte le rester ! (...) Le centre Créteil Soleil sera l'horizon indépassable de notre temps ! (...) Il faut que le Val de Marne se remette au travail, il est temps de siffler la fin de la récréation. (...) J'ai fait un rêve cette nuit et tous les valdemarnais se tenaient la main pour faire le tour du monde. (...) Nous vaincrons car nous sommes les plus forts. (...) Quand j'entends le mot "maison de la jeunesse et de la culture", je sors mon revolver. Etc."

Cela acheva de persuader Komsomol que l'Empereur avait une conception de la vie authentiquement marxiste et il comprit que ses méthodes, un peu rudes, s'apparentaient à la dictature du prolétariat mise en place par Lénine par la force des choses pour mater la résistance absurde et passéiste de la noblesse russe et de ses valets.

"On ne fait pas d'omelettes sans casser des oeufs", disait-il à ceux qui s'inquiétaient des raffles dans les cités, des perquisitions arbitraires, des morts de militants des droits de l'homme (dont certains super-héros bien connus). Cette forte conviction signa la fin de son amitié avec celui qui deviendrait plus tard Spadassin, son ami d'enfance.

Leur amitié remontait à cette heure, en classe de CM2, où ils avaient tabassé ensemble le petit fayot, premier de la classe et fils de médecin qui avait soutenu, pour faire le malin, que "Raymond Barre ne disait pas que des conneries". Mme Vérole, la maîtresse, les avaient durement punis et ils passèrent ensemble tous les samedis matin à nettoyer l'école.

Ils avaient tout fait ensemble: le collège, le lycée, les centres aérés, les colonies de vacances à Montfermeil, les étés en Albanie, les boums dans le garage à Jean-Pierre (qu'est un marrant), les collections Paninni des cadres du Parti, les universités d'été du Parti, les merguez-parti du Party, etc. A l'âge de 14 ans, ils s'étaient embrassés dans les douches après le cours d'EPS mais ils n'en avaient plus jamais reparlé. Quand l'un perdait le moral, l'autre lui remontait; quand l'un perdait ses clés, l'autre lui retrouvait; quand l'un perdait du sang, l'autre le recueillait dans une écuelle de bois. Ils s'étaient disputés pour des questions de politique ou pour une fille mais ils s'étaient toujours réconciliés (miracle de la synthèse dialectique).

"On ne peut pas faire d'omelette s'il n'y a pas d'oeufs", avait répliqué Spadassin ce jour-là. "Les oeufs viennent de la poule et la poule appartient au Parti", avait continué Komsomol. "La poule appartient à ceux qui en ont besoin et le Parti veille pour qu'aucun exploiteur ne se l'approprie et en tire une plus-value", n'en démordit pas Spadassin. "L'exploiteur vole les oeufs de la classe ouvrirèe pour y ajouter du lard", dit fièrement Komsomol. Et là, ça dérapa ...
"Ta mère a les cheveux plus gras que les frites de la cantine du CES Bernard Hinault.
- Ton ex-copine va dire partout qu'elle a connu plus de plaisir en se lavant les seins au gant de toilette qu'avec toi.
- Lénine t'enculerait avec un gros bâton.
- Marx te ferait bouffer sa moustache.
- Tu n'es qu'un valet ploutocrate des puissances impérialistes !
- Tes visées déviationnistes et tes idéaux petit-bourgeois font de toi un danger pour la santé de la classe ouvrière !
- T'as pas dit Jacques a dit !
- Souffler n'est pas jouer !
- Gros bâtard.
- Suce ma bite."

Et c'est sur ces mots très durs que les deux amis se séparèrent pour ne plus jamais se revoir. Leur si bel amour sain et viril s'était mué en une haine aveugle, une colère sourde toujours présente et qui ne pourrait s'éteindre que dans la mort de l'un. Par fierté, chacun s'enfonça un peu plus dans ses postions et Komsomol rejoignit le groupe "André Lajoignie: Cocos mais pas concons" tandis que Spadassin adhéra à l'UDF Secrète et Mystique, parti interdit dont les membres étaient pourchassés.


Quant à l'origine des pouvoirs de Komsomol, c'est une curieuse histoire qu'il faudra que je vous raconte un jour.
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