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 Le Concilium

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MessageSujet: Le Concilium   Le Concilium EmptyVen 31 Mar - 0:09

Il était une fois une cité, non pas celle présentées dans de nombreux contes ou fables comme des villes médiévales possédant son palais majestueux en son centre mais celles qui pullulent dans la banlieue parisienne.

Cette cité est située dans le département du Val de Marne, célèbre pour y abriter un Empereur qui le dirige d'une main de fer et qui y répand la peur comme une cuisinière le ferait avec du sucre en poudre sur un gâteau au chocolat.

Comme toutes les cités, elle porte un nom. La plupart du temps ce sont des noms de fleur ou d'oiseaux tel que la cité des Bleuets ou encore la cité des Alouettes mais, dans ce cas, c'est un tout autre nom bien plus évocateur qui a été choisi : Le Grand Ensemble.

Bref, ce Grand Ensemble possèdent son lot de bâtiments de grande hauteur. Oui, j'ai évité de parler de tours car là encore, la confusion avec la cité des fables aurait pu rendre perplexe le lecteur pas bien attentif en début de texte. Dans les cités tout bâtiment possède son nom. Alors dans les cités aux noms de fleurs se sont bien évidemment des noms de fleurs qui sont utilisés et dans les cités aux noms d'oiseau ce sont ceux d'oiseaux, logique implacable. Dans le Grand Ensemble, la dénomination des immeubles est réalisé en fonction du nombre d'étages qu'il comporte. Oui, le malade… hmmm, pardon l'architecte responsable de cette horreur a eu la bonne idée de ne pas construire deux bâtiments comportant le même nombre d'étage ce qui évitent ainsi les doublons. Par exemple, le plus haut bâtiment du Grand Ensemble comporte 25 étages, il est appelé la "Tour aux 25 étages", simple nom, il suffit de compter.

Bien, notre histoire (oui c'est un peu votre histoire aussi puisque vous la lisez) nous emmène dans la Tour aux 25 étages, à l'étage 17, précisément dans l'appartement de la famille Borgaye.
Famille particulièrement intéressante du point de vue sociologique puisque c'est une mère qui vit seul avec son fils de 16 ans, Michel.

Michel est dans sa chambre, allongé sur son lit dans un état second (vous noterez ici, l'utilisation d'un euphémisme afin que cette présente histoire puisse passer toutes les censures). De temps à autre, il entend, provenant du salon, la toux grasse de sa mère fumeuse.
Malgré cela, il est bien. Et puis il faut dire qu'il a l'habitude, sa mère ayant repris la cigarette juste après sa naissance. Certaines infirmières de l'hôpital intercommunale de Créteil racontent même qu'elle s'en serait grillé une juste après avoir rejoint sa chambre avec le bébé.
Et puis tout à coup…

- MICHEEEEEEEEEL !!, hurle sa mère suivi d'une quinte de toux.
- QUOOOI ENCORE ? répond nonchalamment Michel sans bouger de son lit.
- J'ai plus de cigarettes !! continue-t-elle de beugler.
- Qu'est ce tu veux que ça me foute ? chicane-t-il sans volonté.
- Dis donc comment tu parles à ta pauvre mère !! Fils indigne. Va me chercher mes clopes soit un bon fils pour une fois ! couine sa mère en sur-jouant énormément l'accablement.

Michel réfléchit rapidement, et il se souvient qu'il n'a plus beaucoup de liquide. Du coup il faut qu'il procède à son ravitaillement financier hebdomadaire.

- Pffff… bon ok j'y vais… je prend la thune dans ton porte monnaie, comme d'hab ? demande Michel en s'extirpant de son lit.
- Oui oui, je dois avoir 5 euros qui traîne dedans… t'es un bon fils, lui répond sa mère qui n'a pas bougé du canapé du salon.
Michel chausse ses tennis, récupère son portable sur son bureau et se dirige vers l'entrée. Là, posé négligemment sur un buffet se trouve le porte-monnaie de sa mère. Il fouille et il y découvre quatre billets : un de cinq, un de dix et deux de vingt. Il prend un billet de vingt et le billet de cinq. Il enfile son blouson.

- Bon j'y vais. A tout' !! crie-t-il en ouvrant la porte d'entrée.

Juste avant de fermer la porte, il entend un vague "merci mon fils" noyé dans une quinte de toux.

L'intérêt du Grand Ensemble c'est qu'il possède un tabac ouvert jusqu'à 2h du matin tous les jours même le dimanche, et, là, justement c'est dimanche et en plus il est plus de 21h. Bon tout le monde se demande comment le couple d'asiatique qui le tiennent font pour supporter ces horaires mais bon, il faut bien admettre que tout ceci est une aubaine pour pas mal de gens et notamment, ce soir pour Michel.

A cette heure dans le Grand Ensemble, il n'y a personne. Il faut reconnaître que depuis le couvre-feu instauré par l'Empereur ainsi que les rondes régulières de la milice du Val de Marne pour le faire respecter, il n'y a plus beaucoup de gens qui ose sortir après 20h00. En plus, il circule des rumeurs sur des personnes emmenés par la milice et que l'on ne revoit jamais. Bien sur, Michel pense que tout ça c'est des foutaises mais bon… il y a peut-être une part de vérité là-dedans donc méfiance quand même.

Quelques minutes plus tard, Michel ressort du tabac après avoir acheter le paquet de cigarette de sa mère. Il se dit qu'il va en profiter pour s'en rouler un. Du coup, il se met à la recherche d'un coin tranquille. Il pense immédiatement à la station géothermale abandonnée. Personne jamais n'y fout les pieds, bref l'endroit idéal se dit-il.

La station géothermale est un bâtiment en béton, était-il nécessaire de le préciser…il est en forme ovoïdale ou de ballon de rugby si vous préférez. Encore une superbe idée de l'architecte du Grand Ensemble dont je tairais le nom.
En effet, elle fut construite en même temps que le reste de la cité. Lors des études de sols réalisées avant le début de la construction, les géotechniciens ont découvert qu'il y avait une source chaude à quelques dizaines de mètres sous terre. Ils n'ont pas trop eu de mal à convaincre la municipalité de l'époque de construire une station permettant de chauffer la totalité du Grand Ensemble et voir plus si affinité à l'aide de cette source. Ce qu'ils n'avaient pas prévu c'est que cette source se trouverait rapidement polluer par du tri-chlore provenant d'une imprimerie de la commune voisine. Rendant l'eau particulièrement nocive à la population. Le scandale fut révélé par le Parisien car il y avait un nombre anormal de cancers qui se développaient parmi les habitants du Grand Ensemble. Du coup, la municipalité fut obligé d'abandonner l'exploitation de cette station. S'en est suivi un long procès pour savoir qui allait dépollué le terrain ainsi que la nappe sachant que l'imprimerie avait déposé le bilan et son directeur avait disparu de la circulation. A notre connaissance, le procès est toujours en cours et la station géothermale bien que désaffectée est toujours là y compris ses équipements.

Michel n'a pas de mal à se faufiler à l'intérieur du bâtiment. Il s'enfonce dans la salle où se trouvait auparavant les échangeurs thermiques, s'assoit sur un tube désaffecté et sort son matériel.

Dans le silence froid et bétonneux de l'édifice, Michel perçoit des voix étouffées. De nature curieuse, il ne peux s'empêcher d'aller jeter un coup d'œil. Dans un premier temps, il a du mal repéré d'où les sons proviennent, certainement du à la réverbération des ondes sonores dans ce bâtiment ovoïdal. Mais, au bout de quelques minutes d'errements il remarque un petit escalier métallique qui descend en colimaçon vers une salle d'où provient une lueur verdâtre. Il peut désormais discerner clairement la discussion.

- Le 13ème Concilium Végétal peut débuter puisque tout le monde est enfin là, déclare solennellement une voix féminine.

Michel se met à plat ventre et passe discrètement la tête dans la cage de l'escalier. Il peut alors observer une assemblée de personnages aux apparences peu conventionnelles que certains pourraient même qualifier de monstrueuses voire moches, tout simplement. Ce qui le surprend, c'est que les murs de la salle sont tapissés de végétaux… de la mousse, des plantes grimpantes et autres trucs verts… enfin en même temps Michel, il y connaît rien en végétaux.

Au centre de la salle, se trouve un espèce de tronc d'arbre mort dans lequel a été aménagé un pupitre. Une créature y est installée. C'est visiblement elle qui dirige les débats de cette assemblée. Elle possède des cheveux violets, un regard lumineux rouge et l'intégralité de son corps est verdâtre. De temps à autre en fonction de son état de colère, des épines sortent de son corps… Qu'est-ce que c'est que ce truc, se demande Michel pas très rassuré. Cependant, il est comme hypnotisé par la scène à laquelle il assiste, il ne peut se résigner à déguerpir.

- Bien je viens de vous rappeler l'ordre du jour, passons donc au point numéro 1 : Bégonia a perdu Martine, sa dionée, fait la créature aux cheveux violets en lisant un parchemin.
- Oui tout à fait, j'ai perdu Martine !!, s'exclame une petite bonne femme couverte d'une mousse tirant vers le marron sous les "oh" choqué de l'Assemblée.
- Bon Bégonia je te sais gré de bien vouloir nous expliquer comment as-tu perdu Martine ? interroge la créature aux cheveux violets.
- Ben écoute Vespertine, c'est très simple. J'étais entrain de planter des lierres afin qu'ils recouvrent mon repère secret du Bois de Vincennes. Martine était là, elle chassait les mouches comme à son habitude. J'avoue que j'étais un peu absorbée par ce que je faisais. Et puis à un moment donné je n'ai plus vu Martine, explique très calmement Bégonia.
- Oui et qu'est-ce qu'il te fait dire que tu l'as perdu alors ? s'agace Vespertine.
- Bah c'est que je sais pas où elle est… c'est ce qui me fait dire que je l'ai perdue, répond la petite Bégonia.
- Mais tu l'as cherchée au moins ? questionne un énorme machin humanoïde aux yeux rouge et à la peau couverte de racines.
- Euh… chercher… c'est à dire, Chose du Marais ?
- Bah oui "chercher", je veux dire, t'as regardé dans les alentours de ton repère, précise le gros machin.
- Ah ça… euh oui… et je l'ai pas retrouvé d'où ma requête !!
- Hmmm… mais qu'est-ce qui te fait dire qu'elle est perdue, Bégonia ? Peut-être n'as-tu pas bien cherché ? fait, sur un ton pernicieux, un petit être chétif qui remonte ses lunettes sur la racine qui lui sert de nez.
- Insinuerais-tu que je suis faillible, Tête de Buis ? demande Bégonia sur un ton ne cachant pas son énervement.
- Et bien oui…
- Comment !! Je vais te…
- s'il vous plait, ça va pas recommencer vous deux !! intervient sur un ton sec, Vespertine.

Michel n'en croit ni ses yeux ni ses oreilles… Tout à coup, son téléphone portable se met à sonner et celle-ci raisonne dans tout l'édifice. Oh… merde, marmonne-t-il.

- NOUS SOMMES ESPIONNES !!
- Là haut !! s'exclame la petite Bégonia, en pointant la feuille en direction de Michel.
- Attrapons-le !!

Michel reste immobile quelques secondes ne sachant pas quoi faire, puis il se ressaisit. Il se relève et se prépare à détaler. Lorsqu'il s'aperçoit que quelque chose bloque sa jambe gauche… une espèce de liane !!

- Ouais !! Je l'ai eu !!
- Bien joué Pétunia, t'es pas ma soeurette pour rien, toi ! lance d'un air satisfait la petit Bégonia.

Bien qu'il continue de se débattre, Michel est inexorablement traîné dans la pièce. Maintenu la tête en bas, la foule bigarrée de l'assemblée lui fait désormais face.

- Alors mon gaillard, on nous espionnait ? questionne le petit être que les autres ont appelé plus tôt Tête de Buis.
- Héhéhé, chuis trop forte ! s'exclame Pétunia.
- Bien je crois qu'on a trouvé une solution pour ta dionée, Bégonia, intervient Vespertine tout en fixant de son regard lumineux Michel.
- Oh c'est vrai ? Je vais avoir une nouvelle dionée ? Chic chic chic !! se réjouit la petit bonne femme.
- Nous pouvons commencer immédiatement le rituel, continue sur un ton neutre Vespertine.
- Quoi ?! Quel rituel ?! Hé déconnez-pas !! BANDE DE MALADES !!, ne peut s'empêcher de geindre Michel.

Michel a le sang qui vient de lui descendre au cerveau, il entend son cœur battre dans sa tête. Les créatures se rassemblent en cercle autour de lui et se mettent à psalmodier une incantation. Sa vision se brouille… il entend les battements de son cœur qui ralentissent dangereusement, ils ne sent plus ses membres… quelque chose est en train d'altérer son corps… En effet, le corps de Michel se transforme peu à peu en plante…

Quelques minutes plus tard, l'être humain que l'on appelait Michel n'est plus. En lieu et place se dresse une magnifique dionée qui agite sa gueule de contentement.

- Oh quelle est belle !! s'émerveille Bégonia.
- Bien la transformation est achevée, constate Chose du Marais.
- Comment vas-tu l'appeler ? demande Pétunia à sa sœur.
- Hmm… Monique !! C'est joli non Monique ?
- Bah c'est mieux que Martineironise Tête de Buis.
- Monique attaque-le !! ordonne Bégonia à sa dionée qui ne se fait pas prié pour le mordre férocement.

Ainsi s'achève donc l'histoire de Michel et débute celle de Monique. Vous me direz, à raison, que toute bonne fable comporte en guise de conclusion une phrase moralisatrice… plus communément appelée la morale de l'histoire. Et bien celle-ci ne déroge pas à la règle. Je vous la livre tout de go :

Mauvaise herbe croît toujours


A toutes fins utiles, je vous précise qu'en aucun cas, je ne vous avais garanti que la morale de l'histoire n'était pas pourrie. En espérant que vous avez passé un agréablement moment en ma compagnie, je vous laisse, j'ai du lierre à planter.
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